top of page

TAGELMEDDURT

Biographie

Snapshot_18_edited.jpg

Fahim Messaoudène est un artiste, auteur-compositeur chanteur, poète, fabuliste, écrivain, romancier, aux talents multiples, et il excelle dans chacune de ces expressions artistiques.

L’artiste Fahim Messaoudène est auteur-compositeur et interprète sous le pseudonyme « Iziran », il est également membre fondateur de plusieurs associations notamment dans son village natal, c’est dire que la culture foisonne et bouillonne chez cet artiste au grand cœur dont la création artistique poétique et musicale apporte beaucoup de bonheur.

Natif du village Iguersafen, un grand village situé sur le versant ouest de l'Akfadou, dans la commune d’Idjeur, à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de la Wilaya de Tizi-Ouzou.

En 2004, Fahim Messaoudène obtient un DEUA (Diplôme d’études universitaires appliquées) en électronique. Dix ans après, il réussit le concours de formateur en électricité bâtiment au centre de formation professionnel et de l’apprentissage de Boukhalfa (Tizi-ouzou).

Deux ans après, en 2016, il quitte son poste, pour immigrer en France, comme beaucoup de jeunes kabyles, et il s’installe définitivement à Marseille où il rejoint le mouvement associatif.

Fahim Messaoudène a écrit des chansons pour plusieurs chanteurs kabyles dont Kedym, Yufitren, Nassim Bechouche et d’autres jeunes chanteurs en cours de production.

La poésie a toujours été pour Fahim Messaoudène un art de vivre, la poésie fait partie de son vécu et il ne cesse d’œuvrer à la faire rayonner.

L’élan poétique est partout dans ses expressions artistiques, il suffit de l’écouter ou de le lire, l’on sent très bien la force et la beauté du verbe magnifiant le chant ou le poème kabyle.

Chez Fahim Messaoudène la rime se conjugue avec la cime, tout est fait pour élever l’esprit transcendant le cœur.

La production poétique et littéraire de Fahim Messaoudène est riche et variée. Il a publié un recueil de poésie intitulé Tiyersi, édité en 2013 par les Editions Richa Elsam, un recueil de nouvelles et fables intitulées Timsirin n ddunit, édité en 2014 par les Editions Sefraber, un roman intitulé Anza, édité en 2016 par les Editions Richa Elsam, qui a remporté le 1er prix national, Grand Prix Littéraire Mohammed Dib en 2018 à Tlemcen, un recueil de poésie traditionnelle féminine du village Iguersafen intitulé Izlan n tlawin, édité en 2017 par les Editions Richa Elsam, un recueil de textes et nouvelles pour les enfants intitulé Iziran n temẓi, édité en 2019 par les  Editions Cheikh Mohand Oulhocine, un roman pour enfant intitulé Izir deg irebbi n teẓgi édité en 2020 par les Editions Achab qui a remporté le prix Taous Amrouche au concours de la littérature jeunesse, 2e édition (2020-2021), organisé par la fondation Tiregwa au Canada.

Le fleuve de la création ne cesse de s’écouler chez Fahim Messaoudène, il publie de nouveau un recueil de dialogue, poèmes et jeux pour enfants intitulé Taɣuri swuraren, édité en 2023 par les Editions Cheikh Mohand Oulhocine, qui a remporté le prix Taous Amrouche au concours de la littérature jeunesse en 2024, organisé par la fondation Tiregwa au Canada, un roman intitulé Izenyefferwakal, édité en 2023 par les Editions Cheikh Mohand Oulhocine qui a remporté la 2e place, Prix littéraire Mohand Akli Hadadou en 2024 à Chemini.

En 2021, il commence son immersion dans la chanson, sous le pseudonyme Iziran, composant alors des chansons pour enfants, Tizlatin i yigerdan en 2021, Arrazen en 2022, Afrux-iw en 2024, Nekk d warraw-iw en 2024, Amcic-iw.

Puis d’autres chansons, Tizlatin-nniden en 2023, Tamedyezt, Asekkak, Ddunit, Tamedyezt, Azaylal, en 2024, Tizlit, Inign tmara, Fkan-amisem, Yalwa i yettnadi, Tifidi, Nwala, Yir tadukli, Lmut-im.

Fahim Messaoudène est ce digne fils de la Kabylie, amoureux de sa terre et de la langue kabyle avec tout ce qu’elle véhicule de valeurs, de philosophie, de poésie, qui ne cesse de travailler, de créer afin d’éclairer par l’asefru, le poème, rayonnant tel un phare salvateur pour des navigateurs en perdition.

Il chante pour les enfants, pour la nature, il écrit avec le cœur avec cette force pure jaillissant de la source du Djurdjura et de l’Akfadou au pied duquel est situé son village natal.

Brahim SACI

Le 2 février 2025

Rencontre avec l'artiste Fahim Messaoudène.

 

L’artiste Fahim Messaoudène nous parle dans cet entretien accordé à Diasporadz de son parcours, de ses productions artistiques et de son rêve de voir sa langue maternelle, tamaziɣt, évoluer et prospérer dans le temps.

 

Fahim Messaoudène nous surprend toujours par la beauté et la pureté de ses productions, c’est un artiste écrivain prolifique, son imagination déborde, il chante et écrit en langue kabyle, pour petits et grands, magnifiant les genres sans jamais se lasser.

Diasporadz : Vous êtes vraiment un créateur éclectique. Qui est Fahim Messaoudène ?

Fahim Messaoudène : Merci, je fais ce que je peux. Je suis romancier, fabuliste, poète, auteur-compositeur et interprète. Certes, je touche un peu à tout dans le monde artistique et littéraire, je suis né avec cette fibre artistique avec le mouvement associatif qui a semé en moi cette graine de créativité. 

 

Diasporadz : Vous êtes un artiste habité par la passion des arts, d’où vient cette passion ?

 

Fahim Messaoudène : C’est une force intérieure qui me sollicite toujours de créer. Tout commence lorsque j’étais enfant, à travers les chansons de Slimane AZEM, les casettes de Muḥya, les revues écrites en Tamazight…

 

Enfant, j’étais adhérent dans l’association de notre village. D’ailleurs, via cet entretien, Je rends hommage à tous les membres de l’association de l’époque de 1989. Des jeunes étudiants, beaucoup sont des militants de la culture… ils ont transmis ce militantisme et ils ont semé, en moi, cette graine qui a germé avec le temps.

 

Diasporadz : Vous embrassez plusieurs champs culturels et artistiques, vous passez d’un genre à l’autre avec une aisance déconcertante, comment faites-vous ?

 

Fahim Messaoudène : Tout dépend de la période de l’inspiration et les mouvements émotionnels que je traverse. Je ressens cela comme une sorte de repos, et un moment de trêve entre le cœur et l’esprit.

 

Tout cela me donne la force de créer et de puiser des idées créatives tout en passant d’un champ à un autre sans jamais me lasser.  

 

Diasporadz : Vous publiez beaucoup en langue kabyle, pourquoi faut-il publier en kabyle ?

 

Fahim Messaoudène : En kabyle, parce que tout simplement c’est ma langue maternelle et c’est celle que je maîtrise le mieux, dont je saisis le mieux l’imaginaire, et c’est aussi parce que la langue kabyle manque d’écrits.

 

Diasporadz : De la chanson pour enfant au livre pour enfant, comment est née l’idée d’écrire pour les enfants ?

Fahim Messaoudène : J’ai toujours souhaité écrire pour les enfants. Je me rappelle, je me souviens de mon enfance, nous n’avions pas de textes ni de chansons pour enfant.

 

Dans l’association au village, nous chantions des chansons à texte qui dépassaient notre niveau. Cette idée m’est restée dans la tête à ce jour. Depuis, j’ai pensé écrire à cette catégorie, j’ai essayé de combler ce manque. Et surtout aujourd’hui, la langue Tamazight est enseignée à l’école, du coup, les enfants trouveront des livres, des chansons destinées à eux.     

 

Diasporadz : Quels sont vos influences dans la littérature et la chanson ?

 

Fahim Messaoudène : Dans la littérature, j’aime beaucoup lire les romans noirs, fantastiques et imaginaires, concernant la chanson j’écoute beaucoup plus le chaâbi, mais surtout la chanson à texte.

 

Diasporadz : Pourquoi chantez-vous sous un pseudonyme ?

 

Fahim Messaoudène : En Fait, je voulais juste séparer l’écrivain Fahim Messaoudène et le chanteur Iziran.

 

Diasporadz : Y a-t-il un genre littéraire qui vous tient le plus à cœur ?

 

Fahim Messaoudène : Je dirais que c’est surtout le genre fantastique qui m’accapare.

 

Diasporadz : Avez-vous des projets en cours ou à venir ?

 

Fahim Messaoudène : Oui, un livre pour enfant qui sera édité ce mois-ci, intitulé « Ad ƔreƔ (je vais lire), un recueil de poèmes, un recueil de nouvelles et textes et un roman fantastique déjà fini que j’envisage d’éditer vers la fin de l’année.

En parallèle, je suis sur un projet de dix comptines que je mettrai sur ma chaine youtube (Iziranofficiel) vers la fin du mois de février.

Diasporadz : Un dernier mot peut-être ?

Fahim Messaoudène : Je souhaite que mes productions servent à ce que notre langue évolue et prospère dans le temps.

 

Tout mon parcours artistique et toutes mes productions se trouvent dans mon site-blog suivant : https://messaoudenefahim.wixsite.com/iziran, pour celles et ceux qui souhaitent le visiter.

 

Merci à vous et au journal Diasporadz pour cet entretien.

Entretien réalisé par Brahim Saci

Le 2 février 2025

bottom of page